Ces conditions sont comme les dents d’une clé. Cette parole lâ ilâh illâ Llâh est la clé du paradis. Et la clé ne peut fonctionner qu’avec des dents. Ainsi tout ce qui a été rapporté dans le Livre et la sunnah tel que « quiconque prononce lâ ilâh illa Llâh » aura telle et telle récompense ; ne pourra en bénéficier que s’il concrétise ces conditions qui sont au nombre de huit :
La connaissance de son sens. Son contraire étant l’ignorance de celui-ci. Celui qui ignore donc sa signification ne tirera pas profit de cette parole. C’est pourquoi il incombe à celui qui veut embrasser l’Islâm, la connaissance de sa signification. Le messager d’Allahﷺ a dit
« quiconque meurt tout en sachant que nulle divinité ne mérite l’adoration exceptée Allah, entrera au paradis » (rapporté par Muslim)
La certitude : à 100%. S’il doute ne serait-ce qu’1% en la négation du taghût, alors il n’est point monothéiste. Ou bien qu’il hésite à considérer comme mécréants les juifs et les chrétiens qui ont pris connaissance de la prédiction de Muhammadﷺ , alors il n’est point monothéiste. Le prophète ﷺ a dit : « J’atteste que nulle divinité ne mérite l’adoration exceptée Allah et que je suis le messager d’Allah. Nul ne rencontrera Allah sans qu’il n’ait de doute au sujet de ces deux paroles sans qu’il n’entrera au paradis » (rapporté par Muslim)
La sincérité : celui qui la prononce par ostentation ou commet un grand polythéisme -à l’instar de celui qui adore un autre qu’Allah- alors cette parole ne lui sera d’aucun profit. Le prophèteﷺ a dit : « la personne qui sera la plus à même de bénéficier de mon intercession est celle qui prononce lâ ilâha illâ Llâh avec un cœur ou une âme sincère » (rapporté par al-Bukhâri).
La véracité : celui qui la prononce mensongèrement -comme l’hypocrite- alors elle ne lui sera d’aucune utilité. Le prophèteﷺ a dit : « Il n’y a pas une personne qui n’atteste que nul ne mérite l’adoration si ce n’est Allah et que Muhammad est Son messager, tout en étant véridique dans son cœur, sans qu’Allah ne l’interdise au feu » (rapporté par al- Bukhâri et Muslim).
L’amour : il aime Allah et n’aime personne avec Allah. De même qu’il aime tout ce qu’Allah a ordonné d’aimer. Fait d’ailleurs partie des annulatifs de l’islam : (détester une chose avec laquelle est venu le messager et ce, même si on la met en pratique, Allah a dit : {Parmi les hommes, il en est qui prennent, en dehors d’Allah, des égaux à Lui, en les aimant comme on aime Allah}).
La soumission : il est indispensable de la mettre en pratique, celui qui la délaisse alors elle ne lui sera d’aucun profit. Le très Haut dit : {Non ! Par ton Seigneur ! Ils ne seront pas croyants aussi longtemps qu’ils ne t’auront demandé de juger de leurs disputes et qu’ils n’auront éprouvé nulle angoisse pour ce que tu auras décidé, et qu’ils se soumettent complètement [à ta sentence]}.
L’acceptation : on ne doit pas rejeter le fait d’y croire, ni sa mise en pratique par la parole et par les actes. Le Très Haut a dit : {Quand on leur disait : “Point de divinité à part Allah”, ils se gonflaient d’orgueil, et disaient : “Allons-nous abandonner nos divinités pour un poète fou ?”}.
Le rejet : considérer que tout ce qui est adoré en dehors d’Allah est faux, et que nul ne mérite le culte si ce n’est Allah.
Remarque :
Doivent se retrouver dans les conditions de la parole de l’unicité la parole, l’action et la croyance.